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130 ans d’histoire de l’avenue Carnot en 120 documents

Salle comble pour la réunion d’histoire de Vivre aux Chaprais jeudi 23 mai



Première partie (à suivre)

Compte rendu succinct de cette conférence animée par Delphine Lantuas et Christian Renard pour laquelle plus de 50 personnes se sont pressées salle C de l’Habitat Jeunes de la Cassotte

réunion d'histoire du 23 mai 24

Quels changements depuis 150 ans !

Viotte Delavelle Helvétie en mars 2024

Entre le pont Saint Pierre et l’actuelle rue de Belfort, on voyait surtout des jardins

plan des Chaprais vers 1830

Puis les constructions et les habitants se sont concentrés surtout sur la rue des Noyers (future rue Krug)
rue des Noyers plan 1863

C’est en 1894 que la municipalité a décidé de changer le nom de cette voie en mémoire du 5e Président de la République Sadi Carnot, assassiné à Lyon par un anarchiste
Photographie officielle de Sadi Carnot

Le Président Sadi Carnot avait effectué une visite officielle à Besançon les 25 et 26 mai 1890. Un mois après son assassinat à Lyon en juin 1894, la ville décidé de baptiser avenue Carnot la rue des Chaprais prolongée par la rue de la Gare.

Une population limitée au début du XXe siècle


De 1896 à 1936, le nombre d’habitants oscilla entre 550 et 670 répartis dans une quarantaine de maisons

population de l'avenue Carnot

avec un maximum en 1906

Au début de la rue côté pair : l’hôtel des Bains

hôtel des bains Mouillère

Il fut construit en 1893 en remplacement d’un chalet.

hôtel des Bains construction

En 1921, au n° 4, est recensé Jean Baptiste Chantelat patron hôtelier son épouse et 17 employés
Au n° 6, en 1927, Joliot propriétaire et le magasin des autos Thieulin

magasin expo Thieulin

C’est au dessus de ce magasin que fut construit l’immeuble

6 Avenue Carnot

On y verra plus tard les meubles Vischel et une librairie Parent puis Andugar

meubles Vischel 6 avenue Carnot

Au début de l’avenue côté impair

tram avenue Carnot

Au n° 1, l’immeuble actuel date de 1903, comme indiqué sur son fronton. Il appartient la famille Grosperrin qui y tiendra pendant de longues années une grande quincaillerie, avant de la céder au groupe Gros.

Auparavant, se trouvait à cet emplacement l’Alcazar, une salle de bal qui cessa son activité vers 1890 . Il est dorénavant le siège de la Banque Populaire.

Une résidence de notables

En 1911, on note la présence de Louis Raphael Ravel, constructeur automobile, d’abord établi à Neuilly sur Seine, il s’associe à Besançon à Emile Amstoutz, il commercialise des automobiles sous la marque Zénith avant de s’associer en 1910 à Théodore Schneider. Il quitta la société avant de fonder toujours aux Chaprais la société Ravel, rue de l’Église.
auto Louis Ravel

En 1926, Emile Ignace Ledoux, avoué puis administrateur de sociétés (Zenith), fils de Emile Honoré Ledoux, médecin. Son fils Jean devient Conservateur du muséum d’Histoire Naturelle de Besançon.

En 1936, est recensé Henri Bugnet : maire de Besançon qui avait succédé à Charles Siffert en 1939, réélu en 1947.
Henri Bugnet avocat, maire de Besançon
Bien qu’il soit décédé en 1950, le nom est toujours présent dans les indicateurs Fournier des années 30 et 60

A l’angle s’installe le Syndicat d’initiative ancêtre de l’Office du Tourisme
syndicat d'initiative

Au n° 5 , depuis 1906, il y avait déjà un bureau de tabac (Le Pacha) tenu par Léonie Giroud. Cet immeuble est la propriété du teinturier Pénot. C’est aussi l’atelier de Frédéric Louis Henri Leblanc né en 1851 à Paris. Artiste peintre, son père Christian Louis Leblanc a été daguerréotypiste puis photographe à Paris.
Au n° 7 des artisans coiffeurs, teinturier, photographe (Louis Bévalot : rue Moncey), ancienne propriété du teinturier Pénot, située à cet emplacement ( atelier et machines à vapeur). La famille est présente de 1896 à 1931. En 1936, on remarque une industrielle Gabrielle Legardeur née Rochet et son fils Alain. En 1920, la brosserie Legardeur-Rochet, fondée en 1878 par Sylvain Rochet qui s’installa dans le quartier Fontaine-Ecu dans une voie qui deviendra la rue des Brosses. Depuis 1896, se trouve à cette adresse un salon de coiffure tenu par la famille Levieux.

Avenue Carnot entre deux guerres

Au n° 9 on trouve 36 personnes dont le propriétaire Georges Pateu (entrepreneur du bâtiment), Paul Saintesprit patron horloger, un cafetier, un épicier, un receveur des impôts, une artiste peintre
En 1911, on note déjà le Café de la Perle . A partir de 1921 il y a une épicerie tenue par Victor Durand.
En 1936, est recensé Jean Chantelat, mari de Laure Pateu qui acheta l’Hôtel des Bains (en face) en 1907. Leur fils Pierre, deviendra maire de Vesoul, député, conseiller régional, et Président de la région Franche Comté jusqu’en 1997.

8 avenue Carnot

Au 8 avenue Carnot,

En 1896 on recense un boucher et un buraliste, un médecin, 2 PLM, une horlogère, un peintre en bâtiment, une épicière, des voyageurs de commerce et domestique.
En 1921, des retraités, une institutrice, un gendarme, des typographes, un menuisier et un fruitier
En 1952 et 59 Desfougères, café restaurant de l’église, Bar Carnot en 52 et 65 (la Mado)

Au n° 10, en 1896 : 7 ménages dont Ferdinand Pessey un sculpteur de 72 ans, un cordonnier, des couturières, des horlogères, un cartonnier, des journaliers et des employés.
Dans les années 60, cette construction est la propriété de Chantelat, il y a « l’épicerie de l’avenue » avant de devenir un salon de coiffure.



A suivre …

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