Les restaurants aux Chaprais, autrefois…
Juste avant les fêtes de fin d’année, deux restaurateurs-traiteurs de la rue de Belfort ont été mis à l’honneur. Du fait de leur présence également au marché des Beaux Arts ?
Aussi nous a-t-il semblé intéressant de faire un saut rapide dans le passé afin de retrouver les différents restaurants des Chaprais au XX° siècle.
Certes, le hameau des Chaprais existait dès la fin du XVIII° siècle : Fabrice Petetin nous indique d’ailleurs, dans son Mémoire de maîtrise consacré au développement de notre quartier, que l’on comptait déjà 294 habitants aux Chaprais, en 1794 dont 110 route de Baume (ancien nom de la rue de Belfort). Les nombreux voyageurs entrant à Besançon (ou quittant la ville) par cette route rencontraient de nombreuses auberges offrant gîte et couvert. Une au moins est restée célèbre : l’Auberge du Cheval Blanc devenue depuis une agence du Crédit Lyonnais.
Hier
Aujourd’hui
Sans vouloir établir une histoire complète de ces commerces aux Chaprais, nous avons cependant examiné leur existence à travers les annuaires Fournier du Doubs des années 1936, 1946, 1952. On comprendra donc qu’il reste une étude beaucoup plus exhaustive à réaliser et qu’il ne s’agit là que d’une première approche.
En 1936, on décompte, sauf erreur de notre part, 83 restaurants à Besançon dont 8 aux Chaprais. La rubrique de l’annuaire Fournier indique qu’il convient de se reporter également à la liste des Pensions bourgeoises. Or, en fait, elles sont regroupées sous le titre Pensions de famille. Et l’on n’en compte qu’une aux Chaprais, celle de Madame Bertholon, 3 rue de la Mouillère qui publie d’ailleurs un encart publicitaire dans l’annuaire. Cette pension figurera dans l’annuaire, après guerre en 1946, mais en 1952, elle a disparu.
Le 3 rue de la Mouillère aujourd’hui
A noter que curieusement, les hôtels restaurants, nombreux autour de la gare, ne sont pas répertoriés ici.
Voici donc la liste de ces 8 restaurants relevés en 1936 :
– le Casino municipal
– Desfougières A. 1, avenue Fontaine-Argent ;
L’actuel 1 avenue Fontaine Argent
– Gautherot L., à l’enseigne Café Restaurant de la Poste, 12 rue de la Liberté ;
Le restaurant de la Poste avait été remplacé par un bar aujourd’hui fermé
– Melot R. 17 rue de Belfort ( répertoriée également comme Pension Bourgeoise) ;
Un nouvel immeuble a été construit au 17 rue de Belfort
– Oudet, 12 avenue Fontaine-Argent ;
Nouvelle enseigne 12 avenue Fontaine Argent
– Poichet, à l’enseigne « A l’espérance » 28 rue de Belfort ;
Le 28 actuel rue de Belfort
– Poncet J. 87 rue de Belfort ;
Une banque a remplacé l’ancien 87 rue de Belfort
– Vieille 13 rue de la Liberté (répertoriée également comme Pension de Famille)
Le café restaurant Kalypso est aujourd’hui fermé
Dans l’annuaire de 1946, nous relevons également 83 restaurants à Besançon, dont 9 aux Chaprais. Par rapport à la liste de 1936 reproduite ci-dessus apparait le Buffet de la gare Viotte.
A noter que un nouveau Vieille L., s’il s’agit bien du même qu’en 1936, a quitté son restaurant du 13 rue de la Liberté, tenu désormais par Tivant.
Melot, 17 rue de la Liberté et Mme Berthelon, 3 rue de la Mouillère sont toujours répertoriés dans les Pensions de Famille.
Dans l’annuaire de 1952, des changements sont notables. Il y aurait alors 115 restaurants à Besançon dont 9 aux Chaprais. Auxquels il faut rajouter pour notre quartier 1 nouvelle pension de famille, Gerbet A. 1 rue de la Cassotte et Miserey F. continuant à exploiter celle du 17 rue de Belfort.
Un immeuble, construit dans les années 60, remplace l’ancienne maison 1 rue de la Cassotte
Dans cette nouvelle liste figurent 5 hôtels dont on peut penser qu’ils faisaient également restaurants avant guerre : le Terrass Hôtel tenu par un dénommé Jacquot au 6 rue de Belfort ;
L’ancien Terrass Hôtel au coin de l’avenue Carnot et de la rue de Belfort
le Nouvel Hôtel tenu par M. Coquard au 2 avenue Foch ;
l’hôtel Moderne par M. Maillard, au 6 rue de la Viotte ; l’hôtel des Voyageurs face à la gare Viotte tenu par la famille Rozet ;
l’hôtel Bellevue tenu par Mme Mussillon au 1 rue de Belfort.
Auxquels il convient d’ajouter les deux seuls anciens de la rue de la Liberté : le Café de la Poste au n°12, tenu par M. Bussière ; et au 13 un restaurant tenu par M. S. Glasson.
Deux nouveaux lieux apparaissent : Au bon vin de M. Roche, 13 rue de Belfort, et le Café de la Viotte, 25 rue Nicolas Bruand de M. Page-Dornier.
Le 13 rue de Belfort
Les changements sont donc importants par rapport aux années 1936 et 1946. Nous ne manquerons pas de poursuivre cette étude. Mais sans attendre, pouvez-vous répondre à la question suivante : combien pouvons-nous compter de restaurants, en 2020, aux Chaprais ?…..
Sources : annuaire Fournier, Mémoire de M. Fabrice Petetin, Mémoirevive ville de Besançon.Toutes les photos ont leurs droits réservés.