Nature et environnement en vitrine avenue Fontaine Argent

La structure régionale de France Nature Environnement a déménagé aux Chaprais

Interview de Marine Luczak chargée de la communication à France Nature Environnement

France Nature Environnement avait ses bureaux depuis longtemps rue Voirin dans la Maison de l’environnement. Maintenant vous êtes installés au 30-32 avenue Fontaine Argent. Pourquoi ce déménagement ?

Le propriétaire a souhaité récupérer ses locaux. Nous avons dû déménager depuis novembre 2023. Mais l’antenne départementale est pour l’instant installée à Bregille. Ici nous sommes plus visibles et pouvons recevoir et orienter nos visiteurs vers les association spécialisées.

Votre structure a changé de nom plusieurs fois, pourquoi ?
Le dernier changement résulte de la fusion Bourgogne / Franche Comté.

L’objectif est le même : Partout où la nature a besoin de nous et partout où nous avons besoin de la nature !

Un hérisson illustre votre logo, pourquoi ?

Oui le hérisson est devenu la mascotte de notre association. C’est un animal sympathique, discret mais utile, qu’il faut préserver.

Nous avons lancé plusieurs actions à ce sujet : des opérations de recensement et des conseils pratiques.

Considérés comme les alliés du jardinier, les hérissons se délectent de limaces et escargots ravageurs de salades ! Accueillir un hérisson dans son jardin permet donc de limiter l’utilisation d’anti-limaces, à condition bien sûr de n’utiliser aucun autre produit chimique, potentiellement mortel pour nos amis piquants.

Si on possède un jardin, l’idéal est de laisser un petit coin sauvage au pied d’une haie ou d’un roncier, un petit tas de branches et de feuilles. Il est important de se rappeler que plus il y aura d’espaces sauvages dans votre jardin, plus la biodiversité sera favorisée.

Les hérissons sont des animaux très opportunistes : une planche inclinée à 45 degrés contre un mur, une bâche agricole ou un cabanon de jardin laissé entrouvert peuvent même faire l’affaire. En théorie donc, les hérissons n’ont pas besoin des hommes pour se préparer un nid douillet et parfaitement étanche pour hiberner. Toutefois, entre la destruction de son habitat, les pesticides ou encore les accidents de la route, il devient nécessaire de tout faire pour protéger ce petit mammifère, pourtant si commun il y a quelques années. Chaque petit geste sera déterminant pour la survie de cette espèce « indicatrice de la santé des écosystèmes ».

Quels sont vos domaines d’interventions ?

Nous en avons 4 ou 5 principaux : biodiversit’haies, débat public, sentinelles de la nature et transition action. Notre participation au CESER est la 5e direction.

Avec le premier thème, nos actions et notre expertise visent à préserver et favoriser la biodiversité de nos territoires à travers la préservation, la restauration et la sensibilisation autour des éléments arborés et en particulier les haies. Ces arbres permettent habitat, refuge, repos, reproduction, nourriture pour de nombreuses espèces végétales et animales.Ils permettent bien entendu de produire du bois, des fruits, des fleurs. Mais ils sont également utiles pour l’effet brise-ve l’ombrage, la limitation de l’érosion, la qualité de l’eau, la qualité de l’air, la structuration du paysage, etc. Les bénéfices sont multiples.

En quoi consiste l’opération Sentinelles de la nature ?


Sentinelles de la Nature est un projet fédéral du mouvement France Nature Environnement qui permet, à chaque citoyen, de localiser et de signaler des atteintes à l’environnement.

En quoi consiste le thème Transition Action pour lequel vous recrutez un nouveau salarié ?
Oui le recrutement est en cours. Il s’agit de notamment de favoriser d’autres techniques Low Tech, ou d’utilisation mieux réfléchie de la technologie.

Prenez-vous position sur les questions d’énergie, nucléaire, éoliennes ?
Nous laissons ces questions aux associations membres . C’est la même chose pour les rivières : il existe par exemple l’association SOS Loue.
Que dites vous à ceux qui critiquent  » l’écologie punitive » ?
Nous ne sommes pas extrémistes. Nous recherchons le dialogue en apportant des informations à ceux qui s’interrogent. Nous savons bien qu’on ne peut pas faire respecter la nature sans tenir compte des hommes, de l’aspect social.

Qui dirige France Nature Environnement Bourgogne Franche Comté ?

Jusqu’à présent, il s’agissait d’un Conseil d’administration classique avec une présidente Martine Petit et un Vice président Patrick Bourque. Désormais ce sera une administration plus collective. Mais les administrateurs restent des responsables des associations et secteurs géographiques membres de la région.

Outre ces bénévoles, y a-t-il des salariés pour faire fonctionner la structure ?
Oui, nous sommes plusieurs salariés dont des spécialistes de tel ou tel thème. Personnellement, Marine Luczak, je m’occupe de la communication. Sont présentes aussi ce matin Salomé Dittiere chargée de mission Biodiversité et Anne Lise Thévenin

Comment êtes-vous financées ?
Par des subventions de la région, de la DREAL, de l’ADEME. L’entreprise SNCF Réseaux finance certains programmes.

Les citoyens peuvent ils participer à votre action ?

FNE Bourgogne Franche-Comté, ses fédérations et ses associations membres accueillent toute l’année de nouveaux bénévoles. Que ce soit sur le terrain, dans nos locaux ou de chez vous, découvrez comment agir avec nous, selon vos envies, vos disponibilités et vos talents ! Vous pouvez nous contacter par téléphone au 03 81 80 92 98 ou par mail à contact@fne-bfc.fr