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Histoire de l’avenue Carnot entre la place Flore et la rue de Belfort

Compte rendu de la conférence d’histoire du 23 mai 2024 (suite et fin)

réunion d'histoire du 23 mai 24
Plus de 50 personnes ont participé à cette réunion le jeudi 23 mai à la Cassotte

La première partie de compté rendu a rappelé l’origine de cette voie et décrit les constructions, les activités et les habitants du début de l’avenue entre le pont de la République et la rue de la Mouillère

La seconde partie a concerné le secteur entre l’avenue Fontaine Argent et la place Flore à proximité de la rue des Noyers (devenue rue Krug)

plan route de Strasbourg

il a fallu attendre la fin du XIX° et la création de la gare des voies ferrées et du tram pour trouver une voirie similaire à l’actuelle
plan de 1896 Denfert Rochereau
Le nom d’avenue Carnot a remplacé dans ce secteur la rue de la gare en 1894 après l’assassinat du Président Sadi Carnot

Carnot Klein
Le haut de l’avenue Carnot et la rue Klein récemment

A l’angle de l’avenue Carnot et de l’avenue Denfert Rochereau

Flore, 35 avenue Carnot

Au n° 35 de l’avenue Carnot

Dès 1895, on note la présence d’un café-restaurant, les gérants diffèrent à chaque recensement. Le propriétaire est Joseph Perrot, négociant en grains puis à partir de 1931, recensé comme garagiste. A partir de cette date, on relève la présence d’André Moch négociant en meubles (le Hall de l’ameublement puis Meubles Perrin : 1952)

En face, à l’angle de la rue de la Cassotte

La place Flore avant l'élargissement de la Cassotte

au n° 26 en 1896 on relève la présence de
Un serrurier, un épicier (Colard)
Un pharmacien Cémoy ( puis Lutz )
Guillaume Arthur d’Agan de la Courtele commissaire au Conseil de guerre
Un architecte, un avocat,
Un Suisse horloger
Deux travaillent à la Cie PLM, un typographe
2 journalières, une couturière
Puis en 1952 un coiffeur Chevalier, un médecin et deux dentistes

A côté, dans une construction détruite pour élargir la rue de la Cassotte on trouvait une boucherie

André Hézard à l'étal de sa boucherie, place Flore, en novembre 1960
André Hézard à l’étal de sa boucherie, place Flore, en novembre 1960
Des immeubles modernes et élevés ont été construits
Une des boucheries Hézard, en 1960, place Flore. L'îlot de bâtiments a été détruit par la suite.
Le premier immeuble a été construit en face
place Flore 1° immeuble en contruction

Au centre de la place, se dressait depuis 1884, une fontaine avec la statue de Flore sculptée par Lust Becquet



Après la suppression du tram, des aménagements ont été réalisés pour canaliser la circulation

place Flore en 1958

et un agent de police réglait la circulation et recevant ici des cadeaux de la part des chauffeurs de taxi

Chauffeurs de taxis et agent place Flore

Sur la place Flore et l’avenue Carnot se trouvaient les établissements Blondeau

Place Flore Carnot Etrs Blondeau

La statue de Flore fut retirée, déposée provisoirement place de la Liberté avant de retrouver sa place après le retour du tram


43, 45 et 47 rue de Belfort

La fabrique d’horlogerie Mougin et Piquard, s’installe en 1930 au n°43 avenue Carnot. Fondée en janvier 1928 par les horlogers Ernest Mougin et Paul Piquard, elle fabrique la montre de marque Elix (Elégance, Longévité, Interchangeabilité, Exactitude).
En 1948, le lieu est occupé par la SARL Cadrhor, « fabrique de cadrans métalliques pour l’horlogerie et toutes industries ». En 1957, au moment où la société Mougin et Piquard transfère son activité 2 rue de Belfort, la société Techniglace y exploite une fabrique de verres de montres (plexiglass) au premier étage du bâtiment.
CENPA 43 avenue Carnot

Depuis les années 40, on trouve également la CENPA société CENtrale des usines à Papier, qui a repris la papeterie Weibel des Prés de Vaux). Elle est encore présente en 1965 et aussi 3 architectes Barrès, Jaboeuf et Robert
Puis des machines à coudre et un salon de coiffure victime d’un incendie en 2009

Fondée en 1927 au 45-47 de l’avenue Carnot, la SARL Société Comtoise Gazeuse a pour objet le commerce et la fabrication « d’eaux gazeuses, sirops, liqueurs, spiritueux, vins en gros et en détail, bière, etc ». Elle est construite vers 1928 à l’emplacement de la scierie mécanique P. Papineau. L’usine est complétée en 1931 par un entrepôt, selon les plans de l’architecte Pierre Noé. Elle est de nouveau agrandie, d’après un projet de février 1939, par la construction d’un entrepôt au nord formant un ensemble en U. En 1942, la SARL La Comtoise) succède à la Société Comtoise Gazeuse.. L’établissement est détruit par un incendie en 1944 ou 1945. En 1949, la société est autorisée à reconstruire les bâtiments, et à prolonger celui longeant la rue Klein.

Vins Union avenue Carnot
Propriétés de la société Socodivin, les bâtiments sont vendus vers 1970 à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Doubs, qui y installe un Institut de Formation permanente. L’ensemble fut occupé ensuite pendant de longues années par plusieurs services du rectorat.
Tout le haut de l’avenue Carnot a été occupé par les établissements Papineau
charpentier Papineau

puis le garage Citroën

garage Citroën


Côté pair du haut de l’avenue Carnot n° 28 à 38

Qui habitait là en 1921 ?

Au n° 28 la Brasserie de Sochaux et un magasin d’électricité, devenu l’Est électrique années 50 & 60
Au n° 30, un ajusteur à la Cie PLM
Au 32 le président de la Cour d’appel Georges Billard et sa gouvernante La Brasserie Arlen en 1927 Sautot gérant
Au n° 34, logement de Paul Papineau patron charpentier, son fils apprenti, son épouse et une domestique
Au 36 E. Fallot négociant
Au 38 A. Vardanega du Terrass Hôtel
Donc très peu de monde : 12 personnes comparé aux 58 logés au n° 26

Au 30 avenue Carnot, en face la rue Klein on remarque un bel immeuble

rue Klein / avenue Carnot

Années 1950-65 : L’horloger Ch Barbier : montres AGFA
et S. Steiner un industriel
La Chambre de commerce Suisse
Plus récemment, la Chambre Régionale de Commerce et d’Industrie y a siégé avant de s’installer à Valentin.

Au n° 36 une architecture remarquable et une concentration de grands noms de l’horlogerie

36 avenue Carnot

Selon le recensement de 1936, cinq ménages sont domiciliés au n° 36.
Fred Lipmann l’industriel, y logeait avec son épouse Andrée née Franck, sa fille Muriel née en 1933 et sa cuisinière Suzanne Fornassier. Il avait aussi un atelier.
Puis Bernard Bloch né en 1872 à Longwy, son épouse et une domestique
La famille Roliet originaire de Valentigney logeant aussi une domestique
La famille de Fernand Point mécanicien dans l’entreprise Frankowski et Seguin
Et Pierre Seguin né en 1904 à Morteau fabricant d’horlogerie, son épouse et leur fils
Selon le recensement de 1931, Charles Frankowki né en 1879 à Morteau réside au n° 36 avec son épouse Marguerite née Bailly alors que Pierre Seguin né lui aussi à Morteau mais plus jeune (né en 1904) est recensé au n° 36 bis. Cette année là Fred Lipmann est déjà présent, mais sans épouse. On remarque également la présence de Louis Ragon né au Havre en 1878 dont la profession est décrite ainsi « directeur industriel des Spiraux français. «
En 1926, avant donc la construction de cette maison, c’est un autre industriel qui habitait au numéro 36, Edmond Fallot né à Etupes en 1889 avec son épouse et deux filles.
De 1954 à 81, Michel Lagrenée produisait les montres Blazon avec 20 salariés

Au 38 avenue Carnot à l’angle avec la rue de Belfort se trouvait le Terrass hôtel

Rue de Belfort Terrass'hôtel

Terrass'hôtel Maurice Baverel

Mme Cadou, puis Mme Messin en 1965 ont géré cet établissement qui a pris aussi le nom de Bar Hussein Dey

Bar Hussein Dey avenue Carnot

C’est actuellement occupé par l’agence Century 21

Après avoir connu une époque où l’automobile était reine avec de nombreux garages, l’avenue Carnot a subi d’importants travaux pour y installer le nouveau tram
3 avril 2013 pose des rails du tram en haut de l'avenue Carnot
3 avril 2013 pose des rails du tram en haut de l’avenue Carnot

Revoir le premier article 130 ans d’histoire de l’avenue Carnot

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