Bricoler avec Anne Sophie
Portrait d’Anne Sophie Laporte gérante de l’Etabli
Interviewée le 5 décembre 2016, portrait publié le 7 décembre 2016
Vous êtes aux Chaprais depuis quand ?
Depuis que je suis toute petite. J’habitais avec mes parents rue des Deux Princesses
Comment caractérisez-vous votre activité ?
Je propose des cours de bricolage, des interventions à domicile et un service de coaching
Quel est votre parcours de formation et professionnel ?
Après avoir fait une école de commerce (l’IMEA à Besançon), je suis devenue conseillère de vente dans un commerce de vêtements pour enfants (Okaïdi). J’ai eu des enfants. Mais j’avais envie d’être mon propre patron, de monter ma propre entreprise. J’ai suivi une formation professionnelle dans le secteur du bâtiment à l’AFPA de Vesoul. Elle m’a donné la possibilité de découvrir différents corps de métier et de me professionnaliser dans le domaine du bâtiment.
Pourquoi avoir choisi ce domaine ?
Le travail de vendeuse en magasin ne me plaisait pas. Les horaires contraignants, le travail trop cadré, le discours répétitif, tout ce « tralalas » m’ennuyait. J’ai réalisé que ce qui m’intéressait, c’était une activité manuelle utile aux gens. Etant plus jeune, j’aimais beaucoup observer mon père bricoler, j’ai toujours été manuelle.
En quoi consiste le bricolage proposé ? l’accent est-il mis sur l’aspect loisir créatif ou sur le côté utile ?
C’est clairement la réponse à un besoin, le côté utile qui est développé. Ce n’est pas ce qu’on appelle les « loisirs créatifs » comme le scrap booking même si la réalisation d’encadrement s’en approche un peu. Cela va de la petite plomberie, la menuiserie, la peinture, les « bases de l’électricité » et tous les aspects du bricolage nécessaire à l’entretien de son logement (déboucher un évier, réparer une lampe, changer sa chasse d’eau, fixer ses luminaires…
Avez-vous un local ?
Non, je n’ai pas voulu me lancer dans l’achat ou la location d’un local. C’est trop de frais, trop contraignant. Je n’ai pas emprunté. Je fais tout moi même ou presque (la communication avec l’aide d’une amie). Je travaille au domicile des clients ou à l’ASEP pour les cours.
Avez-vous des concurrents ?
Pas vraiment. Les grosses entreprises de commerce de matériaux comme Leroy Merlin et Castorama font ponctuellement des initiations à telle ou telle technique pour accompagner la vente de leurs produits. J’ai déjà collaboré avec Leroy Merlin et certains projets sont en cours. Par ailleurs, je ne concurrence pas les artisans comme par exemple Tholomier dans la plomberie : je réalise de petits travaux qui n’intéressent pas ces entreprises et inversement quand le travail est trop important je le laisse à des artisans spécialistes. Mon activité n’existait pas encore à Besançon, j’ai découvert l’idée à Paris et Lyon. Ce que propose Lilibricole m’a beaucoup plu. Je crois que ça correspond vraiment à un besoin.
Comment se déroulent les cours de bricolage ?
Ils se déroulent dans les locaux de l’ASEP, le vendredi après midi. on a un coin de mur où l’on peut fixer, poser des carreaux, installer un tuyau, peindre etc .. bref les basiques .
Chacune des 24 séances a un thème qui est pratiqué avec du matériel fourni et expliqué avec une fiche technique écrite.
Le précédent cours concernait la pose de faïence.
Le prochain abordera la peinture.
C’est la troisième année. Chaque groupe est composé d’un maximum de 6 personnes. Il s’agit surtout de femmes, mais les hommes ne sont pas exclus : il y en a un cette année.
Vous réalisez aussi des interventions au domicile des clients ?
Oui c’est le deuxième volet de mon activité. Je peux me rendre chez des personnes qui ne savent pas monter un meuble acheté en kit, qui ont peur de fixer un tableau au mur, chez qui il faut réparer les gonds d’une porte, changer une serrure, toutes sortes de petits travaux. Le client peut être un particulier ou un syndic, une PME ou une association
Je propose aussi du coaching bricolage pour une ou 2 personnes
Que pensez-vous du quartier des Chaprais ? Fréquentez-vous les commerces du quartier ?
Il est bien et il a beaucoup changé. Il y a beaucoup de commerces. Mais il en arrive et il en part aussi rapidement. Les nouveaux venus ont-ils vraiment analysé les besoins du quartier ?
Pourtant, il me semble qu’il manque encore pas mal de choses. Je ne vois pas de couturière. Je croyais qu’on manquait de commerce bio. Je croyais que la petite épicerie de la Rotonde était toujours fermée. Donc je fais souvent mes courses ailleurs. Il m’arrive d’aller acheter une pizza au bas de la rue du Chasnot. En ce qui concerne le projet de nouveau quartier Viotte, je ne suis pas assez renseignée pour donner un avis.
Que pourrait-on améliorer ?
Améliorer la circulation au bas de la rue de Belfort. Les bouchons vers le consulat d’Algérie et la gare sont pénibles.
Pour en savoir plus sur Anne Sophie et L’établi consultez son site web